mardi 29 mai 2012

Gates : Leur nouvel album en libre-téléchargement


Le groupe Gates propose dès aujourd'hui son nouvel album (qui s'avère finalement être un EP de six titres), "You Are All You Have Left To Fear", en libre-téléchargement sur leur Bandcamp, ou ici, tout comme il l'as fait pour son précédent EP, "The Sun Will Rise And Lead Me Home". Profitez-en, vous ne le regretterez pas. ;)

lundi 28 mai 2012

Découverte : Secret Plot to Destroy the Entire Universe


Impossible de trouver une véritable photo du groupe au complet, alors je l'illustrerais avec cette image. J'ai découvert en ce beau matin ensoleillé Secret Plot To Destroy The Entire Universe, un groupe originaire de Philadelphie, USA. Leur premier EP est sorti le 22 Décembre 2011 (une date qui m'est de plus symbolique, haha). Rempli d'émotions et de sincérité, cet EP de 5 titres nous expédie environ 10 minutes d'explosions screamo/post-rock, d'envolées indie rock burné et sensible, et d'accalmies emo rugueuses. A ranger entre La Dispute, Touché Amoré, et Brand New, c'est assurément un groupe à suivre. Cet EP est disponible au format/qualité/prix que vous voulez sur leur Bandcamp. Ruez-vous dessus!

Chronique : Architects - Daybreaker


Aujourd'hui, le metal s'apparente à un véritable cours d'architecture. Entre le mathcore qui revient en forçe, ce curieux et pas désagréable "djent" qui a surgi un peu de nulle part (bien qu'il serait né des compos de Meshuggah, et popularisé par Periphery ou Textures, entres autres) et qui est, au-delà d'un sous-genre de metal de plus, à la frontière du meme Internet au même titre que le dubstep, et les noms de groupes comme Structures, Volumes, Textures, Architects... Ben oui, et bientôt on aura le groupe Triangle Isocèle qui nous jouera du Pythagore death. Et c'est justement d'Architects dont je vais parler ici. Leurs premiers albums étaient de purs marteaux-piqueurs, un assemblage de riffs totalement fous, complexes, une déconstruction des mélodies formidablesun chaos hypnotique et épileptique, jusqu'à leur plus gros bricolage à ce jour, "Hollow Crown", une des références absolues de l'évolution actuelle du genre. Sur "The Here And Now", on avait plus affaire à du placo qu'à du béton. Le gros virage mélodique était fort intéressant, mais trop brutal, il n'y avait aucune cohérence avec les précédents albums. Sortie de piste, on rentre au stand. Mais aujourd'hui, les mecs ressortent la boîte à outils pour nous percer un nouveau trou dans le mur du son, avec "Daybreaker". Est-ce bien cette fameuse retrouvaille de couilles que le groupe a promis, ou un malheureux bricolage de manouche? Allô Castorama? Un petit contrôle qualité s'il vous plaît. PAPALAPAA!

En écoutant les différents teasers et morceaux postés sur la toile, j'ai été soufflé. Le groupe semblait y avoir trouvé un parfait équilibre entre mélodie, complexité et ambiances. Eh bien sur le reste de l'album, je n'ai (presque) pas du tout été déçu. "The Bitter End" nous emporte délicatement avec quelques notes de xylophone, jusqu'à ce que Sam Carter commence à hurler. Tel un bon gros coup de marteau Peugeot (patriotisme assumé), ses progrès sont frappants, son cri est ultra-puissant et perçant tel une Black & Decker, qu'on comparera vite à ce que pouvait (je dis bien "pouvait") nous sortir Chester Bennington. Très grosse mise en bouche, qui nous emmène vers deux des trois morceaux qui nous annonçaient l'album jusque là. D'abord "Alpha Omega" et ses premières secondes très metalcore US à la "I, The Breather", sa structure tubesque "couplet-refrain-couplet-refrain-final" classique mais entrecoupé de riffs progs et math qui font mouche, et son final qui nous laisse sur le cul, très typé... Linkin Park curieusement, avec un Sam qui pousse sa voix aussi loin que possible, à faire frissoner l'auditeur. Et ensuite, "These Colours Don't Run", ce morceau qui a tellement surpris et rassuré les fans. On y navigue entre accords atmosphériques et chaos lourd à souhait, sur un texte très revendicateur et rassembleur. Arrive ensuite "Daybreak", qui nous emmène vers un hardcore mélo et des accords metalcore mathy. On a déjà pu entendre ça sur "The Here And Now", mais la technique est bien plus présente, et les mélodies mieux travaillées. Le tout nous donne un rendu très aérien et rassembleur. Ça ressemble un peu aux dernières compos de leurs grands copains de chez Bring Me The Horizon. Le final est majestueux, Sam nous offrant ses toutes meilleures lignes de chant, les guitares qui s'entremêlent, s'envolent... "Truth, Be Told" est un très beau morceau dans une optique post-hardcore, au refrain qui restera collé en tête comme on colle une équerre au mur avec une Super Glue 3. Il commence avec quelques accords simples, doux, accompagnant le chant clair de Sam, glissant doucement sur l'instru, avant d'enchaîner sur un refrain énorme, intense, Sam nous envoûte encore une fois avec son chant clair et ses hurlements super puissants, pleins d'émotions. Le morceau suit le même schéma jusqu'à arriver sur un plan prog limite jazzy, qui fleure bon l'époque "Hollow Crown", ou surgissent des "Wohooo" à la letlive., qui nous emmène vers une explosion atmosphérique. Et revoilà notre fameux refrain surpuissant. Un morceau qui écrase l'auditeur par sa puissance, autant dans la mélodie que l'agressivité, et la complexité. "Even If You Win, You're Still A Rat" est un autre bon morceau dans la lignée metalcore ambiant. Et qui en plus accueille un invité, en la personne de Oli Sykes. Ce dernier nous livre une énorme surprise, en chantant d'une voix beaucoup plus aiguë et mature, qui gagne beaucoup en puissance. Quand moi et mon meilleur pote, on dit aux pessimistes que le prochain BMTH sera un très grand disque, il faut nous faire confiance. Passons. Je regrette cependant que ce featuring ne se limite qu'à un couplet et une partie hurlée avec Sam. D'ou la déception que j'ai eu avec le titre suivant, "Outsider Heart". Déception que le featuring avec Drew York, chanteur de Stray From The Path ne se limite qu'au quelques premières secondes du morceau! Outre le fait que le morceau soit la aussi au top, le featuring est quasi-anecdotique, on aura aimé savoir ce qu'il aurait pu apporter à ce morceau déjà puissant et lourd... Voilà ensuite "Behind The Throne", un morceau ambiant, délicat, toutes guitares débranchées. C'est l'heure de la pause, on range les outils. Ici, le morceau fait la part belle à la voix de Sam. Une petite accalmie dans le chaos, qui fait son petit effet et nous fait voyager un peu. On ressort les perceuses et les marteaux-piqueurs avec "Devil's Island", un autre morceau utilisé comme teaser de l'album. Ça débute dans une ambiance un peu hypnotique à la Deftones, avant d'exploser et d'enchaîner sur un chaos déchaîné, un puissant combo couplet-refrain plus mélodique à te faire chanter en choeur avec les potes, qui enchaîne à nouveau sur le chaos, et un breakdown diabolique, avant de repartir comme le morceau à commencé, mais à l'envers. Ce morceau arrache le papier peint pour en remettre toujours une bonne grosse couche et le redéchirer après, et aurait tout à fait sa place sur "Hollow Crown". "Feather Of Lead" est un morceau purement hardcore, entraînant, trahissant les influences premières du groupe, en gardant toujours ce côté ambiant. Ça bastonne tel une bonne défonceuse pour le bois. Le bricolage se termine avec "Unbeliever", bien différent du reste, qui achève le boulot en beauté. Un morceau post-hardcore atmosphérique et ensoleillé, qu'aurait pu composer The Elijah. Le morceau progresse doucement, tranquillement, avant d'exploser sur la fin, dans un déluge de cris et guitares à foutre la chocotte.

Conclusion: En voilà du bon boulot! En un peu plus de 40 minutes, ces bricoleurs nous ont bâti un nouveau visage de leur musique, plus chaotique et maîtrisé que sur "The Here And Now", mais toujours plus mélodique et accessible que "Hollow Crown" et ses prédécesseurs. Evidemment, beaucoup seront déçus de ne pas retrouver la noirceur et la violence pure de "Hollow Crown", mais il faut aussi reconnaître le boulot qu'à fourni le groupe ici, pour diversifier sa musique sans refaire l'erreur passée de tout miser sur la mélodie, booster ses parties mélodiques, et intégrer intelligemment le côté "mathcore" originel du groupe dans chaque composition pour ne pas trahir son passé et leurs plus anciens fans. Les gars ont évolué dans le bon sens, et me laisse ici une très bonne impression, et un bon disque qui oui, a quand même retrouvé des couilles. Ca c'est du bricolage de champion.

Tracklist:

01. The Bitter End
02. Alpha Omega
03. These Colours Don't Run
04. Daybreak
05. Truth, Be Told
06. Even If You Win, You're Still A Rat
07. Outsider Heart
08. Behind The Throne
09. Devil's Island
10. Feather Of Lead
11. Unbeliever

"Daybreaker" sort le 28 Mai en Europe et le 5 Juin aux USA, chez Century Media Records. Il est disponible en digital et en physique.

samedi 26 mai 2012

Senses Fail : Nouveau morceau en streaming (bis, bis)


Qu'est-ce que ça tease lourd, en ce moment! C'est au tour de Senses Fail de lâcher un formidable morceau, "War Paint", sur la Toile. Il sera présent sur le best-of du groupe, "Follow Your Bliss: The Best Of Senses Fail", disponible dès le 19 Juin.

Chronique : Crown Cardinals - Born Old/Die Young




Aujourd'hui, c'est le groupe français Crown Cardinals qui passera à table avec leur 1er EP à l'artwork bien classe, "Born Old/Die Young" .Et attention, made in Caen, LE terroir screamo national! A ne surtout pas déshonorer, donc. Officiant dans un registre metalcore surplombé de groupes divers et variés, du pire au meilleur, cet EP leur permet-il de marquer une différence par rapport à la masse? C'est l'heure du dîner!

L'entrée sera donc "Born Old Die Young". ce morceau nous embarque dans une intro assez cinématographique, qui enchaîne sur un metalcore mélodique assez classique, mais aux chants juste excellents, notamment sur le refrain. Un cri perçant et puissant, une voix claire magnifique. Leur jeu se veut de plus en plus ambiant au fur et à mesure qu'on avance dans le morceau. Une bonne première impression. C'est marrant mais les chants clairs et hurlés m'évoquent le groupe Rosaline, par moment. On entame le plat plat principal avec "Fooling Me Was The Worst Idea Ever", qui débute sur une énorme intro, un chant possédé, hurlé sur une instru heavy à souhait. On dirait du As I Lay Dying qui aurait mangé Glassjaw. Miam, on se régale! Les doubles voix fonctionnent à merveille sur ce morceau, le côté metalcore ambiant marche toujours aussi bien, et le breakdown aux légères bidouilles electro au milieu fait bien son job même si on a déjà été rassasié de ceci depuis quelques années. Ce morceau se finit en apothéose, sur une explosion du chant clair, des cris, et de l'instru, devenant aussi heavy qu'au début. "This New Plague" débute sur une petite intro "discours" au xylophone, inquiétante, enchaînant sur une instru rapide et pleine d’émotions, que semble décidément maîtriser avec brio le combo. Le refrain est hyper puissant, le chant parlé et crié d'une justesse/violence frappante. Quelques accords post-rock histoire de relever le tout, un chant poignant et à fleur de peau sur les couplets, et BOOM, un breakdown hyper lourd, growlé, hurlé, saupoudré d'une guitare atmosphérique pour finir le morceau. Voilà, notre petit coeur d'artichaut est séduit par ce morceau puissant et sincère. "We Walk Alone" débute et persiste dans la même lignée que les précédents morceaux, pour un nouveau bloc d'efficacité, de lourdeur et de sensibilité. De quoi ne pas rester sur sa faim. On termine le repas avec "My Eyes Through The Night", un morceau acoustique (exercice classique du genre ici très bien exécuté), au chant bien loin du metalcore, qu'on pourrait vite qualifier de "mielleux" mais quand même beau, prenant, et audacieux à tenter pour un groupe sortant son tout premier CD et devant prouver son potentiel. Un morceau qui, il y a fort à parier sur ça, finira sur quelques portables de jeunes minettes fans de metal moderne.

Conclusion : J'ai pas mal mangé, moi, dis donc. Bon OK, on pourrait se dire "Boarf, c'est du McDo, tout ça, vu et revu". Mais il n'empêche que le groupe maîtrise bien son sujet malgré quelques très logiques petites erreurs de jeunesse et de justesse, avec sincérité et passion, et pousse encore un peu plus le mélange des genres, en proposant des nappes de chant super claires qui auraient plus classiquement leur place dans du post-hardcore façon Chiodos (même pour le cri, quelquefois), sur une instru rapide, lourde et précise au centimètre près, mais qui peut d'un coup virer atmosphérique. Le combo nous propose surtout des refrains hyper-puissants, avec le tout meilleur du chant clair et crié, du vrai Nutella en pot, tout ça. Voilà une recette qui fait mouche, avec des idées, c'est frais comme un gardon, une bonne petite découverte à suivre, et un EP agréable à déguster si vous aimez le metalcore sincère, à fleur de peau, et que vous cassez pas les cacahuètes en jouant sur le terrain de la contestation redondante et sans fondement de la "hype" actuelle du genre. Bon appétit!

Tracklist :

01. Born Old/Die Young
02. Fooling Me Was The Worst Idea Ever
03. This New Plague
04. We Walk Alone
05 My Eyes Through The Night

"Born Old/Die Young" sort le 2 juin en physique et digital.

Gates : Nouveau morceau en streaming (bis)


Nouveau morceau en streaming également pour Gates, nommé "Like This You Mean". Là aussi, ce morceau annonce un album grandiose, qui se nommera "You Are All You Have Left To Fear", et qui est prévu pour le 29 Mai.

The Elijah : Nouveau morceau en streaming


Nouveau morceau en streaming ici pour les Anglais de The Elijah, nommé "I Hated". Il s'agit du second morceau préfigurant l'album "I Loved I Hated I Destroyed I Created", suivant le majestueux morceau "I Destroyed" posté quelques mois avant. Pour rappel, l'album sort le 2 Juillet chez Small Town Records, et ce dernier s'annonce grandiose.

jeudi 24 mai 2012

mardi 22 mai 2012

Chronique : Art By Numbers - Reticence : The Musical


Ah, les bonnes surprises... Qui n'as jamais aimé les Kinder Surprise, trouver le petit jouet dans l'oeuf en chocolat qui coulait sur le bras, et mettre 20mn à comprendre comment le monter. Eh bien cet album m'as fait le même effet. Trouvé au hasard de ma ballade quotidienne sur GetMetal (pourquoi m'en cacher ?), le qualificatif  "Progressive Rock / Post-Hardcore / Experimental m'as fait tilt. C'était un peu le principe des boîtes de chocolat, t'as toujours peur de tomber sur le chocolat alcoolisé. Et j'ai bien eu raison d'avoir cédé. Ce groupe, adulé et soutenu par les mecs de The Human Abstract, nous offre un mélange absolument génial, oscillant entre symphonies néo-classiques, jazz, metal progressif, metalcore, post-hardcore, pop...

Avec les deux premiers titres, "Delusions Of Grandeur" et "The Man In The Box", on a affaire à des chansons au potentiel tubesque. Ça ressemble un peu à du Chiodos période "Bone Pallace Ballet". On y découvre surtout le chant clair sans faille, haut perché, théâtral de Anthony James. Et on découvre aussi LE détail qui fait la différence : La technicité qui anime les chansons de cet album. Quelle surprise d'avoir un chant si doux et sur des instrus agressives, complexes... C'est à partir de "Regression Of The Meme" que le groupe se révèle vraiment, que le jeu se durçit. "Reyes" poursuit sur cette lignée, entre pop théâtrale, vocaux sensibles, et technicité violente, proche de ce que offrir des groupes comme Between The Buried And Me, August Burns Red... Et alors ensuite, énorme surprise. Le jouet du Kinder : "Best Laid Plans". Ce morceau m'as rendu fou : ça commence dans un délire totalement jazz-pop voire même bossa nova, avec des sifflements qui restent en tête pendant des heures, avec des guitares puissantes et un refrain chanté en choeur. Ce morceau est doté d'un swing décoiffant, c'est hyper dansant et entraînant, j'adhère totalement! "Au Revoir" débute avec quelques symphonies plus tristes, avant qu'un solo de guitare nous amène vers le couplet chanté avec la voix surpuissante de clarté d'Anthony. Là encore, le refrain est chanté en choeur, et ca marche du feu de Dieu! Et ensuite, nouvelle baffe, "Panacea", un morceau à l'instru purement metalcore technique déjanté, mais au chant et aux ambiances toujours aussi déconcertants de clarté, de théâtralité, et toujours avec un refrain puissant, efficace et fédérateur. Même scénario sur le morceau "Black Water Rush", avec en prime quelques hurlements, pas les seuls de l'album, rassurez-vous. Histoire de rappeler qu'on est bien sur un album de metal progressif.. L'interlude "Nightfall" nous emmène vers un nouveau bijou de ce qui s'avère être finalement un véritable théâtre metalcore : "Mémoire Insuffisante". Nouveau titre en français, mais aucune trace de la langue de Molière dans le texte. Ça commence doucement, avant de partir brutalement sur une instru purement death parsemée de breakdowns toujours chanté de la plus belle voix claire d'Anthony, qui croise des passages néo-classiques et pop, comme il en pleut sur cet album. L'album se termine sur "Twelve Days", même contraste entre violence complexe, douceur, théâtralité, atmosphères puissantes et reposantes.

Conclusion: Extrêmement varié, très audacieux, complexe et accessible à la fois, cet album m'a vraiment surpris et conquis, en très peu de temps. Si il fallait le situer entre quelques groupes, je dirais que c'est un peu comme si Chiodos proposait un banquet avec comme invités August Burns Red, Circa Survive, Chiodos, Between The Buried And Me, et même Queen pour quelques parties vocales d'Anthony, quelques parties symphoniques et les parties pop puissantes. C'est simple, il est impossible de s'ennuyer à l'écoute de CD, tant il y a à boire et à manger sur celui-ci. Il y a un cependant un défaut de taille : La durée de l'opus. En effet, le groupe est coincé dans le format "3 mn", alors qu'un morceau de metal progressif dure en moyenne 2mn de plus, ce qui nous aurait permis d'apprécier encore un peu plus chaque morceau, que les mecs poussent encore plus loin leurs idées. Il y aura évidemment des mauvaises langues pour descendre le côté pop symphonique et le chant clair, ce que je trouve bien dommage. Car de cette voix, si fragile soit-elle, en ressort beaucoup de puissance et d'émotions, de quoi se marier parfaitement avec les atmosphères et la puissances des guitares, les enchaînements d'accords construits et déconstruits. Il faut simplement savoir s'ouvrir l'esprit et se plonger réellement dans ce que ce disque nous offre. J'espère pour la suite que le groupe allongera ses compositions et restera fidèle à toutes leurs idées folles et, comme je le disais au début, absolument géniales.

Tracklist :

1. Delusions Of Grandeur
2. The Man In The Box
3. Regression To The Meme
4. Venice Is Sinking
5. Reyes
6. Best Laid Plans
7. Au Revoir
8. Panacea
9. Black Water Rush
10. Nightfall
11. Memoire Insuffisante
12. Twelve Days

L'album, auto-produit, sortira le 29 Mai en digital et en physique. Il est disponible ici en pré-commande, et peut être écouté dans son intégralité ici.

vendredi 18 mai 2012

The Elijah : Une date pour leur premier album!


ENFIN ! Les post-coreux anglais de The Elijah ont annoncé que leur premier album (l'artwork ci-dessus), "I Loved, I Hated, I Destroyed, I Created", sortira le 2 Juillet chez Small Town Records, soit un jour après celui de leurs compatriotes d'Anatomy Of The Bear. Inutile de préciser ma folle impatience d'entendre le résultat...

Décidemment, Mai et Juin seront des mois fabuleux sur la scène, au vu des sorties prévues.

Hell Is For Heroes : La reformation ?


Voici la photo que le groupe post-hardcore anglais Hell Is For Heroes vient de mettre en ligne il y a un quart d'heure, précédé quelques heures plus tôt par ce mystérieux statut : "Is it worth working out how to use myspace since we last used it? Or is it still shit?". Le groupe n'as rien posté sur sur sa page Facebook depuis 2008 et son split. Après les reformations de Refused, At The Drive-In, et Glassjaw, peut-on en envisager une nouvelle pour ce groupe mythique? Je suis ça avec une grande attention...

jeudi 17 mai 2012

Suis La Lune : Nouveau morceau en streaming


Le groupe screamo suédois Suis La Lune, fraîchement signé chez Topshelf Records, a posté une nouvelle chanson en streaming. Elle s'appelle "Remorse", c'est disponible ici, et c'est un extrait de leur nouvel album, "Riala", qui sortira le 22 Mai.

dimanche 13 mai 2012

T'es en retard, Gérard: Now, Now


Première claque du jour, à peine la rubrique lancée, eh oui, je suis vraiment à la ramasse. Rangez-moi donc vos Paramore, vos Tonight Alive, etc... On va passer au niveau suivant. Je viens de découvrir seulement aujourd'hui ce groupe fabuleux qu'est "Now, Now", en fouillant un peu le site Internet de No Sleep Records. Ce groupe officie depuis 2008 dans un indie rock posé, classieux, mélancolique, sombre et lourd. Ca touche à l'indie pop, à l'emo, sans jamais devenir putassier, en restant toujours droit et sincère. Le chant féminin est ennivrant, et de surcroît absolument merveilleux. C'est un peu un Death Cab For Cutie féminin. Pas étonnant alors que le groupe officie depuis 2011 chez Trans- Records, crée par Chris Walla, après avoir débuté chez Afternoon Records et avoir passé un an chez No Sleep Records. En 2012, ils ont sorti leur deuxième album, "Threads", dans la parfaite continuation de leurs chefs-d'oeuvres passés. Je vous invite fortement à tendre l'oreille sur leurs compositions (Ici, l'histoire et la discographie du groupe) pleines d'émotions, de paysages, de sincérité.



Nouvelle rubrique : T'es en retard, Gérard!


Nouvelle rubrique dans "le dictionnaire de l'emo", qui tendera à prouver à moi-même et à certains de mes lecteurs que moi et ces derniers, nous sommes définitivement à la ramasse. En quoi consiste donc cette rubrique ? Eh bien elle consiste à vous parler d'albums, ou autres, sortis il y a quelques mois, années, et que j'ai eu le malheur et l'affront de louper. Entre perles rares et laxatifs supérieurs, tout y trouvera sa place ici. À chaque nouvel article se reportant à cette rubrique, vous aurez le droit à cette superbe trollface de Craig Owens, pour bien vous situer sur le blog, et pour faire rager un peu ceux qui verront qu'ils seront passés à côté de perles absolues, ou de quarts d'heure de rire intense. Bonne lecture à tous!

Anatomy Of The Bear : Extraits de leur premier album.



Des nouvelles du side-project du chanteur Ed Gibbs de Devil Sold His Soul, Anatomy Of The Bear, avec ces extraits du premier album à venir, qui s'annonce majestueux, et très atmosphérique. Sortie le 1er Juin, et pré-commandes sur leur BigCartel.

mardi 1 mai 2012

Chronique : Mermonte - S/T




Aujourd'hui, 1er Mai, c'est la Fête du Travail. Une très bonne occasion de ne strictement rien foutre, sinon écouter de la musique. Et c’est les Rennais de Mermonte qui aura eu l’honneur d’accompagner ma journée avec leur premier album. Quel est donc ce groupe ? Eh bien il s'agit du nouveau projet de Ghislain Fracapane (Fago.Sepia et Heliport, deux groupes que je vous recommande vivement), qui s'est entouré de 9 musiciens (5 membres studio, et 4 artistes live), un grand monsieur qui apporte de la douceur et du soleil dans l’océan du math-rock. Tout ce petit monde nous embarque avec ce premier opus dans un doux voyage teinté de soleil comme il y en avait curieusement beaucoup en banlieue parisienne, ce matin. Parfait pour l’appréciation de l’album!
PS : Vous me pardonnerez mes jeux de mots pourris, n’est-ce pas ?

Le premier morceau , "Monte", porte bien son nom, car ils nous fait monter bien haut. Le morceau commence en nous surprenant, sur de belles mélodies de glockenspiel (un instrument magnifique qui colle si bien aux genres musicaux atmosphériques) qui continue à tinter tout le long du morceau, accompagnés par des guitares cristallines mathy, des envolées de violons, et une voix envoûtante. Ça sonne toujours très doux, très posé, mais en même temps maîtrisé, technique. Nous avons là une idée générale de ce qu’offre l’album. "We're On The Same Way" démarre sur un double chant masculin/féminin envoutant, et enchaîne sur des notes de guitares qui rappellent fort bien ce que peut interpréter Toe, et toujours sur ce glockenspiel qui rajoute un effet planant immense. S'en suit des harmonies de violon et de violoncelle magnifiques, et toujours de belles lignes de chant. C'est marrant, car sans aucune influence emo, ils se rapprochent vachement de groupes de la mouvance "midwest" comme American Football ou Joan Of Arc. "David Le Merle" commence sur un croisement de guitares acoustiques et électriques alambiquées, sur un jeu de batterie toujours flamboyant, jazzy, mais jamais aggressif. C’est ici un morceau typiquement post-rock, avec ses changements de rythmes, sa montée en puissance,  les arpèges qui s'entremêlent… Petit coup de cœur pour "Grain", et le petit "Wooh !" qui lance un nouveau morceau pop et mathy à la fois, avec toute la mélodie et l’inventivité qui va avec. C'est entraînant, ça donne envie de danser naïvement sur une plage ensoleillée, mais loin des "Spring Break", plutôt seul avec quelques potes sur une plage inconnue. Vient ensuite "Jamie", un très beau morceau acoustique en forme d'interlude, dans la même ligne instrumentale que les précédents morceaux, remplis d’émotions, intimes, très classe.  "Eté" (parfait à écouter sous un temps estival, d'ailleurs) laisse la priorité à ce fameux glockenspiel qui n’en finit pas d'envoûter les oreilles et nous propulser dans nos souvenirs d’enfance ou nos souvenirs les plus doux et joyeux, et au violon. Les deux instruments s'entremêlent, se répondent, sur un fond de guitares toujours aussi bavardes et classes. Ensuite, "Oups", qui est loin d’être un raté. Ca tabasse un peu la batterie, avant d'enchaîner sur un morceau instrumental, qui m’évoque les tout beaux morceaux de Jimmy Eat World période Clarity, pas loin de l’emopop, mais qu’on aurait parfois accéleré deux fois. Et enfin, "Filtz"… Ah mince, pas de jeu de mots possible. Donc voilà le morceau le plus posé du disque.  Le plus pop aussi? Mais comme toujours ici, on ne parle jamais, mais alors JAMAIS de pop putassière et mainstream, mais plutôt d’indie-pop, celle qu’on compose dans sa chambre, pépère, avec toute sa sincérité. Un court morceau qui termine l’album comme il a commencé, en douceur, pour nous faire redescendre tranquillement sur Terre, avec un sentiment agréable de bonheur qui nous reste en tête.
Conclusion : Comment décrire cet opus ? Eh bien on pourrait dire que c’est un peu comme si American Football se faisait un sandwich Mogwaï/Toe. Un Big Mac plus saint que jamais, en somme. Un compromis entre indie-pop, math-rock, post-rock, et plans jazzy. Les Rennais nous prouvent sur ce bel effort que de débrancher la disto peut se révéler tout aussi bon pour jouer d’une musique puissante, lancinante et atmosphérique. Et puis cet apport juste évidemment évident du glockenspiel… Ça a été testé par beaucoup de groupes jusqu’à présent , mais souvent pas plus loin que sur un ou deux morceaux, alors qu’ici, il fait partie intégrante du son de Mermonte, sans en être submergé. Il apparaît simplement quand il le faut, ou il faut. Un disque plein de beauté, de soleil et de sincérité, à écouter le matin, pour émerger en douceur, ou bien pour se poser un bon coup, que ce soit dans le bus, que dans un parc, ou avec les potes.

Tracklist :
01.  Monte
02.  We're On The Same Way
03.  David le Merle
04.  Grain
05.  Jamie
06.  Eté
07.  Oups
08.  Filtz

L’album sort le 09 Mai en digital, et en Juin chez Les Disques Normal /HipHipHip (FR), Friend Of Mine (JP), et Father Figure Records (DK). En attendant, trois titres de l'album peuvent être écoutés sur leur Bandcamp.