vendredi 17 octobre 2014

Xerxes : J'ai écouté "Collision Blonde" après du Joy Division, et je trouve ça mieux.



Je vais me faire beaucoup d'ennemis en disant ça, mais déjà : YOLOOOO ! Et puis vraiment, j'arrive absolument pas à accrocher à Joy Division, j'ai essayé... Je leur préfère largement New Order ou The Cure. Mais bref, on est pas là pour parler de musique sous Prozac ou de old school, mais de old school gueulé. C'est un peu le but du nouvel album de Xerxes, les rejetons de chez No Sleep Records, un label un peu sur une pente descendante ces derniers temps (j'ai par exemple été un peu déçu par l'album de Moose Blood, mais bon, y'a les derniers disques de Balance & Composure et State Faults qui rajoute une tonne chacun à la balance...). Les garçons ont décidé de changer leur son sur Collision Blonde, leur deuxième album, après avoir changé de line-up. Leur hardcore sensible est désormais teinté de post-punk, et ça fait un peu penser à une version shoegaze de Self Defense Family, ou une version hardcore du groupe de Robert Smith, au choix.

Ils prennent ainsi clairement leurs distances du premier album Our Home Is A Deathbed qui se voulait lui être une pure dose d'éther brut déchirante et percutante, mais qui avait son équivalent un peu partout dans leur scène. Avec son nouveau disque, produit par monsieur Evan Weiss (Into It. Over It., Their/They're/There...), Xerxes s'émancipe, rend sa colère moins brutale, gagne en maturité. Il y a même des relents de D.C hardcore dans cette nouvelle mixture sonore comme peut le témoigner "Chestnut Street", et c'est vraiment cool d'entendre des kids jouer de ce son quelque peu mis de côté en ce moment. C'est intriguant, suffisamment énervé et tendu pour nous prendre à la gorge, et ces guitares désormais aussi nauséeuses que noisy rendent plus obsédant encore leur univers sonore. D'une piste entièrement chantée en spoken word ("(but here we are)"), on passe à des morceaux à la structure carrément rétro punk rock noyée sous un océan de réverb ("Collision Blonde") ou à des titres un peu plus fidèles aux origines de la bande ("Nosedive"). On peut s'attendre à rien, ça maintient en haleine, et il est là, le gros point fort de Collision Blonde.

Avant de conclure cet article, j'ai vu que Vice leur a vomi à la gueule, il faut vraiment qu'ils se rachètent des oreilles ces mecs-là... Je ne m'attendais absolument pas à être autant surpris par ce second opus, et ça fait plaisir. Je pense que ça va passer assez souvent dans mes oreilles en cette fin d'année, j'adore ce contraste entre expérimentations, tourments lacrymaux et mélodies hypnotiques. Ça s'écoute juste en-dessous, et ça sort officiellement le 21 Octobre. Je comprends pas du tout l'artwork par contre, si quelqu'un peut me l'expliquer, ce serait mortel.

Bisous.


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