mardi 8 janvier 2013

Chronique : Fake Asian Rolex - 74K34514NR013X EP


Soyons clair d'entrée de jeu : Je vais parler d'un groupe de powerviolence, et je vais régler une bonne fois pour toute mes comptes sur cette chronique. Reste-t'il du monde ?

Je vous présente "74K34514NR013X" (Un mot de passe ? Un matricule ? Une clé Wifi ?), interprété par Fake Asian Rolex, un groupe parisien composé de cinq vilains garnements, dont vous ne connaîtrez l'identité qu'en live.  Ouh les cachotiers ! Cet EP, c'est la définition même du chaos. À côté, The Chariot peut aller ranger le matos et retourner à l'église avec les enfants et le monospace. Il n'y a qu'à voir les yeux du chat illustré sur l'artwork, qui a l'air de vouloir te posséder et te bouffer, pour se faire une idée du truc. Quand on vous dit que les chats sont sataniques... Cet EP, c'est du Orchid en plus rigolo, c'est une agression sonore impitoyable, bête et méchante, lancée par cinq furieux déchaînés, prêt à lancer le rock'n'roll sur le trône du diable. Ben ouais, parce que non content de nous bastonner avec leur powerviolence crue et délirante, ils y ajoutent des influences rock'n'roll bienvenues. Ça commence dès le titre "Rapin beliefs", une premère baffe hardcore chaotique. 30 secondes d'une furie qu'on a pas entendu depuis très longtemps dans le genre, et qui fera des morts dans la fosse. Le déchaînement de violence crue continue sur "Excrete flowers", qui a comme un air de Metronome Charisma, avec son ambiance aussi bien extrême et chaotique qu'hypnotique. Quitte a ressortir les trésors perdus du terroir... Tiens, si vous trouvez The Dillinger Escape Plan un peu trop doux à votre doux, "Did you put anything in my pepsi yesterday night ?" vous réconciliera avec le hardcore progressif et dissonant. Et c'est à partir du titre "Pew pew ! I"m a laser gun !" que l'EP sort le rock'n'roll de ses grattes torturées, devenant encore plus diabolique qu'il ne l'était déjà, un truc à la Every Time I Die en plus violent. Le meilleur exemple est le dernier titre de l'opus : "We accidentally stole the first riff of this song from a band called RETOX". Nom original qui a le mérite d'être honnête, je sais. Ce titre est juste génial, déclencheur de pogos impulsifs, il termine l'EP comme un chef, comme si on avait pas déjà envie de tout démolir en façe de soi en l'écoutant.

Conclusion : Cet EP est une vraie bombe nucléaire, de par sa puissance de frappe et sa portée. L'EP dure à peine un quart d'heure, mais on s'en prend plein la gueule. N'est-ce pas le principe du genre "powerviolence"?  Cet EP, c'est justement la claque dans la gueule que mérite certaines personnes. Moi en premier. C'est une auto-destruction bénéfique, c'est un massacre cool, c'est vide de toute morale, mais ça fait du bien au moral. C'est "Braindead" en chanson enfaite, tout du moins sa B.O idéale. Je l'écoute à défaut de pouvoir casser la gueule à ceux qui n'aiment pas ma copine, à défaut de vouloir me foutre des races et autres auto-agressions pour tout ce que j'ai pu faire ou dire contre elle. Instant émotion, bonjour ! Cet EP c'est un punisher, il assassine les coupables de quelconque connerie. Est-ce pour ceci que j'en suis ressorti amorphe ? Sûrement. A faire tourner dans les banquets mondains et les dîners familiaux. Si vous jouez encore à "Killer Instinct", retenez "74K34514NR013X", ça vous fera le meilleur des "combo breaker".

Tracklist :


1. Rapin beliefs
2. Excrete flowers
3. Toboggan
4. Did you put anything in my pepsi yesterday night ?
5. Pew Pew ! I'm a laser gun
6. Screaming is throwing paint
7. 80% Satanic
8. Veggie rodeo
9. We accidentally stole the first riff of this song from a band called RETOX

L'EP est en libre-téléchargement sur la page Bandcamp du groupe.

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