mardi 1 septembre 2015

Hey les emokids : on est tous complètement passés à côté de Erevan.



C'est un nom que je n'ai jamais vu circuler ou que ce soit dans le milieu emo/screamo français, et même après avoir retourné les internets plusieurs fois, même Soulseek. La genèse de cette découverte est simple : lorsque je cherche sur l'internet français quelque chose qui semble ne pas exister dans cette scène, je me tourne toujours vers l'internet russe, car la vérité est sans appel : les russes connaissent mieux la scène screamo française que le public français lui-même. Les innombrables et très obscurs sites internet russes et les comptes VK crées en l'honneur du screamo français en sont la preuve... Et c'est donc sur un blog russe, psychoviolence, qui malheureusement n'est plus tenu à jour depuis l'an dernier, que j'ai trouvé le groupe que je déterre aujourd'hui du cimetière des groupes oubliés de notre scène.

Erevan a vu le jour en 1999, à St-Etienne. Jusqu'en 2006, les garçons écumeront les scènes françaises, ouvriront notamment pour The Sainte Catherines et Engine Down, recueillant les faveurs d'un des mecs de Belle Epoque sur une vieille interview, le tout dans une totale indifférence. Alors que putain, ces mecs ont juste réussi la parfaite fusion entre l'emo/indie US façon Mineral ou Sunny Day Real Estate, et le screamo à la française façon Belle Epoque... Mais moi, j'en ai décidé autrement, et j'ai décidé de redonner une seconde vie à ce groupe, qui mérite son quart d'heure de gloire.

Voici ainsi pour vous messieurs dames Mémorial, un album 12 titres de 51 minutes où les garçons y expriment des sentiments à fleur de peau, sur une musique sincère, chaleureuse et parfois corrosive. L'album porte ainsi bien son nom : un journal intime recueillant les douleurs de vie des stéphanois, chanté de manière aussi crue et désabusée que Chris Simpson. Mais il est aussi question de remise en cause de notre société, de nos dirigeants, de nos idéaux. Il y a même une grosse punchline lancée tout droit sur leur scène musicale sur le titre "Dans les loges" : "Dans les loges, on voit toutes les ficelles (et c'est assez moche à voir). Dans les loges, seuls ceux-celles qui savent ne s'attachent pas aux détails. C'est le rôle de ma vie". Et c'est toujours d'actualité aujourd'hui... Tout le monde pensait qu'il n'y avait jamais eu d'emo à proprement parler en France à leur période, mais hey, t'as oublié Second Rate, Dead¨Pop Club et RAVI, les versions françaises de Hot Water Music et de Samiam. Et donc désormais, tu sais également qu'Erevan existait, et peut-être que tu me remercieras pour ça. Le genre de trucs qui se chantait en sing-along en live, ou dans sa chambre. Mais c'est jamais sorti en LP, seulement sur CD, un disque devenu introuvable aujourd'hui. Durant cette heure de sensibilité et de catharsis, vous naviguerez dans un univers sonore mélancolique, partagé entre guitares cristallines, saccades post-hardcore, plans instrumentaux, et même quelques aspirations post-rock... On me dit dans l'oreillette que Juno n'était pas loin dans l'esprit des messieurs.

Je n'ai absolument aucune idée de ce que sont devenus les membres de ce groupe après Mémorial, et j'espère qu'ils tomberont sur cette petite review pour voir que ce qu'ils ont composé marqueront toujours les esprits avec le temps, et pour me dire ce qu'ils font de leur vie actuellement, et si elle est plus radieuse qu'elle ne semblait l'être en 2003. Ils auront finalement disparus en même temps que 90% de la fameuse "french way of emo". De simples étoiles parmi tant d'autres... Que je vous permets d'observer ci-dessous. Tout les textes du groupe sont disponibles en suivant le lien que j'ai glissé dans la description de la vidéo.

Bisous.





English translation :

That's a name I've never seen circulating in the French emo/screamo scene, even after searching for months in the internets, even on Soulseek. The genesis of this discovery is simple: when I search in the French internet something that seems to doesn't exist in the french scene, I turn back to the Russian internet, because the truth is clear: Russian people is more familiar with the French screamo scene than the French public itself, I mean, what the fuck? Anyway, the countless and very obscure Russian websites and VK accounts created for the glory of French skramz are the proofs... And it's in a Russian blog, psychoviolence, who still unfortunately not updated since the last year, that I've found the band that.

Erevan is born in 1999, in Saint-Etienne. Until 2006, these guys played several shows across France, opening for The Sainte Catherines or Engine Down, collecting favors from one of the dudes from the parisian screamo band Belle Epoque on an old interview, the whole in a criminal undifference. But I've decided to change this, and to give a second chance to this band.

Here's for you Mémorial, a 12-track album for 51 minutes where the guys express touchy feelings, on a sincere, warm and sometimes corrosive atmosphere. The album well worth its name: a diary collecting the life pains of the dudes, with the same kind of singing that Chris Simpson. But it is also about questioning of our society, our leaders, our ideals. There is even a big punchline launched straight on their music scene on the track "Dans les loges": "Dans les loges, on voit toutes les ficelles (et c'est assez moche à voir). Dans les loges, seuls ceux-celles qui savent ne s'attachent pas aux détails. C'est le rôle de ma vie". And it's still relevant today... Everyone thought that there's no proper emo bands in France during the active years of Erevan, but hey, you forgot Second Rate, Dead Pop Club and RAVI, french versions of Hot Water Music and Samiam. And now, you know that Erevan existed, and maybe you're gonna thank myself for that. This is the kind of stuff that we sang sing-along during shows, or alone in our rooms. Mémorial was never released on LP, only on CD, which is impossible to find even on Discogs... Well, during this hour of sensibility and catharsis, you will navigate in a melancholic musical universe, shared between crystalline guitars, post-hardcore jerks, instrumental parts, and even some post-rock aspirations... Someone told me in the headset that Juno was not far in the minds of the dudes during the composition.

I have absolutely no idea what happened to the members of this band after Mémorial, and I hope they will see this little review to see that what they have composed will again mark the minds with time, and to tell me what they are doing with their lives now, and if it's brighter than it appeared to be in 2003. they have finally disappeared at the same time that 90% of the famous "French way of emo." De simples étoiles parmi tant d'autres... Which I allow you to watch above. All the lyrics of the band are available by following the link I slipped into the description of the video.

XOXO.

2 commentaires :

  1. Cool article et cool découverte, c'est qui me faudra sur le chemin de la rentrée demain. Bisou copain <3

    RépondreSupprimer
  2. Pas mal cette petite musique, un bon groupe. malheureusement la tendance à se reposer sur les groupes une fois mort et pendant leur petite vie, ils sont dans l'indifférence la plus totale... dommage. Merci pour la découverte.

    RépondreSupprimer